Interview: Photobiomodulation

Interview: Photobiomodulation

En juin 2019, le blog WonderTrail publiait une interview du Dr Reinhart.

Présentation

Je m’appelle Florian REINHART, je suis Docteur en neurosciences et biochimiste, et je me suis spécialisé dans le potentiel thérapeutique de la Photobiomodulation (PBM) pendant ma thèse de doctorat, à l’université de Grenoble-Alpes. Je m’intéressais alors au potentiel neuroprotecteur de la PBM dans la maladie de Parkinson. Depuis, j’ai élargi mon approche de la PBM à d’autres domaines, dont son utilisation dans le cadre de la pratique sportive et son impact sur la récupération musculaire.

Qu’est-ce que la Photobiomodulation ?

Littéralement, c’est la modulation des paramètres biologiques par les photons (la lumière). Autrement dit, la PBM est une stratégie d’optimisation des mécanismes cellulaires, basée sur l’application de lumières précisément calibrées sur le corps. Dans une activité sportive comme le Trail, ce sont des émissions de lumières dans le spectre rouge qui vont particulièrement nous intéresser. En effet, celles-ci induisent deux mécanismes très bénéfiques sur les cellules. Le premier est de favoriser la synthèse de l’ATP (carburant cellulaire), ce qui améliore la contraction musculaire, la récupération et la réparation tissulaire après l’effort. Le deuxième mécanisme induit par la PBM est le recrutement des mécanismes de gestion de l’inflammation et de cicatrisation naturels du corps, y compris sur un muscle, un tendon, un ligament lésé, ou une articulation douloureuse.

Quel peut être son impact dans les sports d’endurance par exemple ?

Les sports d’ultra endurance sont très éprouvants pour l’organisme ; particulièrement le trail, où le corps subit beaucoup d’impacts et de chocs, en plus de devoir gérer l’effort long-terme. C’est un sport qui demande un volume d’entrainement conséquent, ce qui, dans nos journées déjà chargées, laisse peu de place à une récupération de qualité. C’est souvent de là que viennent les blessures : pas assez de phases de récupération, pas assez longues. C’est sur ce point que la PBM peut vous aider.


Une cellule qui a une machinerie énergétique (production d’ATP) optimisée va cicatriser plus vite, plus efficacement. Elle sera donc plus apte à encaisser la charge d’entrainement suivante. La littérature scientifique montre que l’utilisation de la PBM : 1) améliore le confort musculaire et articulaire post-effort, même après un effort intense et/ou long, et 2) accélère le retour du muscle lésé et/ou fatigué à sa capacité fonctionnelle normale : il récupère plus vite.

Est-ce que cette science est utilisée dans d’autres domaines que le sport ?

La PBM est arrivée dans le sport bien après que l’on ait découvert son intérêt médical ! L’un des grands jalons de la PBM est le Prix Nobel de Médecine de 1903, qui a récompensé le Dr FINSEN pour son utilisation de la lumière dans le traitement du Lupus Vulgaris, une forme cutanée, sévère et défigurante de la tuberculose. Depuis, on note plusieurs milliers de publications scientifiques sur la PBM, et un nombre grandissant d’applications cliniques à travers le monde (tendinopathies, douleurs articulaires, cicatrisation des grands brûlés, réduction des plaies disgracieuses et post-opératoires, jaunisse, etc). Et paradoxalement, le grand public connait, lui, très peu la PBM. A mon sens, ce paradoxe vient du fait que les appareils de PBM étaient, jusqu’à récemment, beaucoup trop compliqués à utiliser, et beaucoup trop chers pour tout un chacun.

Avec les progrès technologiques de ces dernières années, on voit apparaître d’excellents dispositifs, simples d’utilisation et bien plus abordables. Et c’est tant mieux ! Car de toutes les stratégies de récupération présentes sur le marché, c’est sur la Photobiomodulation que nous avons le plus de données, d’études de qualité, et de recul.

Les professionnels de santé peuvent-ils déjà utiliser cette technologie ?

Elle l’est déjà même si tous ne sont pas encore équipés, là encore pour des questions de technologie, de praticité et d’investissement onéreux. Par exemple, la PBM (bleue) est le traitement de référence du monde hospitalier pour la jaunisse du nourrisson. La PBM est également utilisée pour gérer la cicatrisation post-chirurgie par exemple. Les kinésithérapeutes outre-Atlantique utilisent la PBM (rouge) sur les tendinites récidivantes, et leurs homologues européens l’adoptent de plus en plus. Dès lors qu’une stratégie de soin fait ses preuves, les praticiens l’intègrent naturellement dans leur arsenal thérapeutique. J’imagine que l’innovation technologique de miniaturisation aidera bien des professionnels à s’équiper.

La tendance actuelle est aux traitements naturels. Quoi de plus naturel que la lumière ? De plus, la PBM est probablement la seule stratégie thérapeutique pour laquelle on ne connait pas d’effets secondaires. Je pense que d’ici 5 à 10 ans, tout le monde saura ce qu’est la PBM. Et nous serons presque tous équipés. Ça fera partie de l’arsenal thérapeutique de la plupart des foyers, et pas seulement pour le sport.

Un conseil pour les éventuels utilisateurs ?

Tout dépend de l’objectif de chaque sportif. Concrètement, dans le cadre de douleurs ou gênes musculaires, tendineuses, articulaires liées à une fatigue de ces organes, une application juste après la séance de sport, puis 2 applications par jour est l’idéal. La littérature scientifique s’accorde sur le fait que dépasser 2 applications par jour par groupe musculaire est non seulement inutile, mais tend à diminuer l’efficacité de la PBM. Dans le cadre d’une pathologie avérée ou d’une blessure, seul un professionnel de santé pourra vous proposer une posologie adaptée.

Interview réalisée en 06/2019 par WonderTrail.

Life+ SportDevice stimule la régénération au niveau cellulaire grâce à sa technologie ACTYCEL basée sur la photobiomodulation: l’émission de lumières calibrées et programmées. 

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